Anne et la Dyslexie

Elle est encore petite. On partage notre quotidien. Je suis cette maman qui joue à quatre pattes et qui laisse ses enfants enfariner le plancher. Anne est curieuse et rien ne lui échappe. À tous les jours on chante, ou plutôt je chante et elle fredonne. Pourquoi? Elle est incapable de mémoriser les paroles des comptines. Et pourtant. De petits progrès en petits progrès, la maternelle arrive. Heureusement, son enseignante, une femme formidable en qui j'ai confiance, me parle avec sincérité. Il se passe quelque chose. Ben oui! Je le savais. Avec toute la stimulation qu'elle avait eu à la maison et à l'école, pourquoi?

Comme je suis aussi curieuse qu'Anne, j'ai cherché jusqu'à trouver des réponses. Bien que l'école ne voulait pas entendre, que les spécialistes la trouvaient trop jeune pour établir un diagnostic, moi je le savais. J'ai fait le nécessaire pour l'aider et obtenir des formations spécialisées en Alberta et à Ottawa. Ma fille est dyslexique.

Je m'en doutais à ses 5 ans. Je le savais à 6 ans. Elle a jonglé avec ses difficultés et a obtenu ses outils à 11 ans. Maintenant, elle attend impatiemment son bal en juin.

Anne est reconnaissante. Elle a tant travaillé pour être là. Elle a un rêve, un noble rêve. Elle veut être celle qui dessinera le chemin pour ceux qui vivent des difficultés et qui veulent réussir. Elle sait sa chance et espère que chaque enfant DYS, ou pas, aura cette possibilité de rencontrer cette personne qui changera sa vie. Celle qui croit en ses capacités si fort qu'elle sera là pour l'aider à vaincre les commentaires, les obstacles qui se bousculeront sur son parcours.

Anne, tu es fantasdys!

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